À Paris, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à se détourner des agences digitales locales. Non pas par manque d’intérêt pour le digital, bien au contraire. Mais parce qu’elles ont été échaudées, parfois déçues, souvent frustrées. Et cette méfiance croissante n’est pas le fruit du hasard.
Ce phénomène, encore rarement évoqué publiquement, est pourtant bien réel. Derrière les apparences lissées de certains sites d’agences “créatives” ou “innovantes” se cache une réalité terrain moins glamour : devis flous, délais non tenus, manque de réactivité, dépendance à des freelances non maîtrisés, résultats décevants… Les dirigeants parisiens, qu’ils soient à la tête d’une PME, d’un cabinet ou d’une marque en pleine croissance, ne veulent plus de belles promesses sans livrable concret.
Des budgets engagés sans vraie transparence
Paris est un marché digital ultra-concurrentiel… et ultra-tarifé. Le coût d’une création de site vitrine par une agence parisienne “classique” démarre souvent autour de
8 000 à 12 000 €, selon une enquête de Codeur.com (2023), et peut grimper au-delà de 30 000 € pour des projets e-commerce ou sur mesure, même avec peu de complexité.
Jusque-là, rien d’anormal : le prix peut être justifié. Mais ce qui pose problème, c’est la récurrence d’un manque de transparence sur ce que recouvrent réellement ces montants.
De nombreux clients témoignent de la même expérience :
- Un brief confié à un commercial junior,
- Une stratégie marketing “PowerPoint” sans ancrage technique,
- Un projet externalisé à 80 % en offshore – parfois même dans des pays où le tarif journalier est dix fois inférieur – sans que le client ne soit informé.
On vend Paris, mais on livre Manille. Et souvent sans suivi, sans contrôle qualité, et avec des échanges décousus.
Exemple concret :
Un site e-commerce réalisé par une agence du 8ᵉ arrondissement à 28 000 € HT. Audit après livraison par une autre agence :
- Prestashop non à jour,
- Thème premium non modifié (acheté 69 $),
- Zéro optimisation SEO,
- Livre sans formation ni documentation.
Le client pensait payer pour du “sur-mesure Parisien”. En réalité, il a eu du “prêt-à-livrer globalisé”, emballé avec une belle signature mail.
Le problème n’est pas le tarif en soi. C’est le décalage entre la promesse et la réalité, entre l’image vendue et la mécanique invisible.
À Paris, ce décalage est d’autant plus courant qu’on paie aussi le standing du quartier, les loyers élevés, et une armée de profils non productifs (commerciaux, consultants, office managers).
Les agences qui jouent cartes sur table, avec des devis détaillés, une équipe clairement identifiée, et une vraie maîtrise interne sont l’exception. Pas encore la norme.
Des prestataires qui vendent de la stratégie sans livrables clairs
À Paris, la stratégie digitale est souvent le mot magique qui justifie un devis à cinq chiffres. Mais pour beaucoup d’entreprises, le terme reste flou. On leur vend une “vision”, des “ateliers de co-création”, un “positionnement digital”… mais à l’arrivée, peu de livrables concrets.
Exemple courant
Une PME parisienne du secteur immobilier a signé une mission de 3 mois pour “refonte stratégique” avec une agence du 11e arrondissement. Facture : 17 500 € HT. À la livraison :
- Un audit PowerPoint de 25 pages, dont la moitié issue d’outils en ligne gratuits (SEMrush, SimilarWeb).
- Un benchmark visuel de 3 concurrents.
- Un “personae” fictif basé sur des intuitions, sans enquête réelle terrain.
- Aucune maquette, aucun plan de site structuré, aucun planning projet.
Quand le client a demandé des éléments concrets pour passer à la phase de développement, il s’est vu proposer un nouveau devis. Et le premier investissement ? Non réutilisable, car totalement déconnecté des contraintes techniques.
Ce qu’on appelle stratégie devrait produire au minimum :
- Un plan de site précis, justifié par des données utilisateurs.
- Une arborescence SEO avec des mots-clés priorisés.
- Des maquettes wireframes ou des zoning validés.
- Des KPI mesurables, liés à des outils comme Google Analytics, GSC ou Hotjar.
Mais beaucoup d’agences parisiennes préfèrent rester dans l’abstrait. Ça sonne bien, ça évite les obligations de résultat, et ça fait bien sur un CV d’agence.
Résultat ?
Des entreprises qui paient pour un document de synthèse trop vague pour être utilisé en production, et qui doivent ensuite repartir de zéro avec une autre agence ou un freelance.
Chez Novatis, notre stratégie est un outil de production, pas un prétexte commercial. Chaque recommandation se traduit par une action concrète, livrable, exploitable techniquement. C’est ce qui fait la différence entre la stratégie-marketing… et la vraie stratégie digitale.
Des délais annoncés irréalistes et rarement tenus
À Paris, la rapidité est souvent utilisée comme argument de vente. Certaines agences promettent des délais “record” pour séduire, quitte à réduire arbitrairement les phases cruciales du projet : cadrage, design, tests…
Résultat : des livraisons en retard, bâclées ou instables.
Exemple vécu
Une start-up parisienne dans la foodtech a signé pour un site e-commerce sous Shopify avec une agence du Marais. Le devis promettait une mise en ligne en 3 semaines, tout compris (design, intégration, SEO). Coût : 8 900 €.
- Au bout de 6 semaines :
- Toujours aucune maquette finalisée.
- Le développeur était un freelance basé au Maroc.
- Le SEO se limitait à une extension gratuite installée.
Le client a dû repousser sa campagne de lancement de deux mois, avec des pertes estimées à plus de 12 000 € en publicité et logistique.
Le vrai coût des délais non tenus
Les agences qui annoncent des délais irréalistes jouent sur la méconnaissance du client. Mais un retard :
- désorganise les équipes,
- retarde les ventes ou la génération de leads,
- fait rater des campagnes business ou événements,
- impacte le SEO (Google met du temps à indexer un nouveau site).
Comment repérer les délais intenables ?
- Devis sans détail des phases (UX, maquettes, intégration, recette…).
- Absence de chef de projet dédié.
- Pas de méthode agile ou de planning clair avec jalons.
- Aucune prise en compte de vos délais internes de validation.
Chez Novatis
Nous établissons toujours un calendrier réaliste, basé sur :
- la complexité réelle du projet,
- les ressources internes 100 % maîtrisées,
- vos contraintes (validation, contenus, deadlines globales).
Chaque jalon est validé, chaque retard anticipé, chaque étape documentée. Parce qu’à Paris, la vitesse ne doit jamais se faire au détriment de la qualité ou de la crédibilité business.
Un écart immense entre le discours commercial et la réalité technique
Dans de nombreuses agences parisiennes, le rendez-vous de vente est une expérience bien rodée :
beaux slides, jargon tendance (“expérience omnicanale”, “stratégie growth driven”, “UX-centric”, etc.),
et promesses séduisantes. Sauf qu’en coulisse, l’équipe technique censée exécuter le projet n’a pas du tout été
impliquée dans le cadrage initial… voire ne fait pas partie de l’agence.
Conséquence : les développeurs ou designers découvrent le projet une fois le devis signé, avec des contraintes floues,
des objectifs mal définis, et un budget déjà figé. Le projet devient alors une série de compromis forcés, au détriment
du résultat final.
Exemple courant : un client signe pour un site e-commerce “avec filtre dynamique, espace client,
interface admin intuitive”. En réalité, l’agence installe un thème générique sous PrestaShop ou Shopify,
bricolé à la va-vite, avec un temps limité alloué au support. Résultat : un site lourd, lent, difficile à faire évoluer.
👉 Selon une enquête menée par La French Tech Paris en 2023, plus de 1 entreprise sur 2
ayant confié un projet web à une agence parisienne a déclaré que le résultat “ne correspondait pas totalement
à ce qui avait été présenté initialement”. Un chiffre qui en dit long.
Le plus souvent, ce décalage vient d’un manque d’alignement dès le début. Avant de signer, assurez-vous que le cahier des charges
est clair, validé par un technicien, et pas uniquement par le commercial. Ce point est d’ailleurs développé dans notre article :
Comment rédiger un cahier des charges pour votre site web
Chez Novatis, on inverse cette logique : c’est l’équipe technique qui participe à la rédaction de votre devis.
Pas de promesses vagues, pas d’effet de manche, juste une exécution maîtrisée dès le départ.
Des devis incomplets ou volontairement opaques
Beaucoup de devis reçus à Paris ressemblent plus à des bullet points marketing qu’à de vrais documents techniques :
“Création site vitrine – 4900 € HT”, sans autre précision. Rien sur le nombre de pages, le CMS utilisé,
les limites de révision, le périmètre de l’hébergement ou les droits de propriété.
Ce flou n’est pas un oubli : c’est parfois volontaire. Moins il y a de détails, plus l’agence peut ajuster son
interprétation en cours de route. Et au moindre besoin supplémentaire (ajout d’un module, optimisation SEO,
version mobile un peu plus poussée…), des frais s’ajoutent.
Cette pratique génère de la frustration des deux côtés. Le client pense avoir tout inclus, l’agence estime rester dans
le cadre du devis initial. Résultat : le projet stagne, ou se transforme en négociation permanente.
👉 Pour éviter cet écueil, exigez toujours un devis détaillé poste par poste. Si vous avez un doute sur les éléments à inclure,
consultez notre guide pratique :
Devis création site internet : tous les éléments à considérer
.
Chez Novatis, chaque devis est aussi clair qu’un cahier des charges. Pages, technologies, droits, SEO, maintenance :
tout est précisé. Et s’il manque quelque chose, on vous l’indique avant même que vous posiez la question.
Une stratégie SEO souvent absente… ou en option
À Paris, beaucoup d’agences livrent encore des sites sans aucun vrai travail de référencement naturel. Le mot “SEO” apparaît parfois sur le devis, mais il s’agit souvent d’un simple réglage de méta-titres ou d’un plugin installé à la va-vite.
Le problème, c’est que les clients pensent avoir “un site optimisé pour Google” dès le départ. En réalité, le SEO est souvent facturé à part – voire oublié. Or, un site sans SEO, c’est comme une boutique sans vitrine : personne ne passe devant.
Pire : certains sites sont conçus de façon contre-productive. Menus mal structurés, titres en doublon, pages vides ou non indexables. Résultat ? Même en tapant le nom exact de l’entreprise, on ne trouve rien. Et au bout de quelques mois, le client finit par investir… dans du Google Ads pour compenser.
👉 Une vraie agence web à Paris devrait intégrer le SEO dès la conception, pas comme une option. Structure Hn, arborescence, maillage, optimisation sémantique : tout ça doit être pensé en amont. C’est ce qu’on évoque aussi dans notre article sur
les éléments essentiels d’un devis web complet.
Chez Novatis, nous livrons des sites avec un socle SEO solide dès le jour 1. Chaque site est audité techniquement avant livraison, avec un maillage interne optimisé, une structure claire, et un plan de mots-clés aligné sur vos objectifs.
Conclusion : Paris, un marché digital en crise de confiance ?
Quand notre agence digitale à Paris s’est installée en 2022, après plus de dix ans d’expérience via notre agence web en Tunisie, on pensait naïvement que notre expertise et notre rapport qualité-prix allaient suffire à convaincre. Ce qu’on a découvert, c’est un marché bien plus méfiant qu’attendu. Et pour cause : à Paris, rares sont les entreprises qui n’ont jamais été piégées. Entre les agences “grandes gueules” qui vendent de l’illusion, et les freelances qui cassent les prix en rognant sur tout, le doute est devenu un réflexe.
Certains clients nous demandent des prestations complexes pour le prix d’un site bricolé, d’autres croient que parce que notre équipe de production est en Tunisie, les coûts doivent être divisés par dix. Mais ce n’est pas l’origine qui fait la qualité, c’est la méthode, l’engagement et la rigueur.
Ce qu’on voit, c’est une perte de repères : les entreprises parisiennes ne savent plus à qui faire confiance. Et malheureusement, ce climat alimente le cynisme, les mauvaises surprises, les deals bancals. Il est temps de remettre de l’éthique, du concret et de la compétence au cœur du digital.
Chez Novatis, on ne promet pas la lune. On livre, on s’engage, on prouve. Et on espère que cet article aidera au moins une entreprise à éviter de tomber dans les pièges qu’on voit tous les jours.
