Le réflexe est devenu automatique : on lance une boutique en ligne, puis on se dit qu’il faudra “faire une app”. C’est dans l’air du temps, c’est ce que font les grandes marques, c’est ce que répètent certaines agences… donc ça semble logique. Sauf que ce raisonnement est souvent biaisé, et parfois franchement ruineux.
En 2025, l’application mobile pour e-commerce n’est pas un passage obligé. Elle peut être un formidable levier de croissance — ou un gouffre inutile, selon votre secteur, votre typologie de clients, vos moyens et votre fréquence de vente.
Avant de parler design ou fonctionnalités, il faut poser la vraie question : vos clients ont-ils réellement besoin d’installer votre application sur leur téléphone ?
En France, plus de 60 % des ventes en ligne se font sur mobile, mais 85 % de ce trafic passe encore par les navigateurs web, et non par des applications. La plupart des apps téléchargées sont ouvertes… une seule fois. Et supprimées dans les 7 jours.
Une application, ce n’est pas un gadget. C’est un investissement lourd, un canal à maintenir, un outil à faire vivre. Et si elle ne correspond pas à une vraie logique métier, elle devient un piège marketing.
C’est exactement pour cela que Novatis pose d’abord une stratégie avant d’écrire une ligne de code. Et dans de nombreux cas, nous disons non à nos clients quand l’application n’a pas de sens. Parce qu’un bon conseil, c’est aussi de ne pas vendre ce qu’il ne faut pas construire.
Quels types d’applications mobiles existent aujourd’hui ?
Tout le monde parle “d’application mobile”, mais très peu savent de quoi il s’agit réellement. Avant même de parler budget ou fonctionnalités, il faut comprendre qu’il n’existe pas une seule façon de créer une application mobile, mais plusieurs. Et que chacune a ses avantages, ses limites, et ses conséquences techniques.
Voici les grandes familles :
1. Les applications natives
Développées spécifiquement pour un système d’exploitation (Android ou iOS), elles offrent les meilleures performances, la meilleure fluidité, et un accès complet aux fonctionnalités du téléphone (caméra, GPS, notifications push avancées, Apple Pay, etc.).
➤ Le revers : chaque version doit être développée séparément (donc plus cher).2. Les applications hybrides
Un seul développement, pour les deux plateformes. Moins coûteuses, mais souvent moins fluides, moins “naturelles” en UX.
➤ Idéales pour des projets simples, mais à éviter si la performance et l’expérience utilisateur sont prioritaires.3. Les Progressive Web Apps (PWA)
Semi-applications accessibles via navigateur, mais qui peuvent s’installer sur l’écran d’accueil. Rapides, légères, fonctionnelles hors-ligne.
➤ Ne passent pas par les stores (donc pas de validation Apple/Google), mais pas toujours bien perçues comme “vraie app” par les utilisateurs.4. Les applications “WebView” (ou “conversion de site”)
Enveloppent un site web dans une fausse app. Rapide à produire, mais très pauvre en expérience utilisateur.
➤ À fuir si vous prenez votre projet au sérieux.Chez Novatis, nous ne vendons pas un type d’app, nous choisissons le bon type selon vos objectifs, vos contraintes, vos utilisateurs et votre budget. Et parfois, la meilleure option… c’est de ne rien développer du tout.
Créer une application mobile e-commerce : dans quels cas c’est une bonne idée (et dans lesquels c’est une erreur) ?
Il faut le dire clairement : créer une application mobile pour votre boutique en ligne n’est pas toujours une bonne idée. Dans certains cas, c’est même un gaspillage de budget, de temps et d’énergie.
Une application mobile n’a de sens que si vos utilisateurs ont une raison claire, fréquente et régulière de revenir sur votre plateforme. Sans cette récurrence d’usage, l’app sera installée, testée… puis supprimée.
Voici les cas où une application e-commerce est pertinente :
- Vous vendez des produits de consommation courante (prêt-à-porter, cosmétiques, accessoires, alimentation, sport, etc.).
- Votre audience est jeune, mobile, très active sur smartphone.
- Vous misez sur la fidélisation, les promotions push, les programmes de parrainage ou de réachat rapide.
- Votre volume de commandes est suffisant pour justifier un canal dédié.
Et maintenant, les cas où développer une application est une erreur stratégique :
- Vous vendez des produits à cycle d’achat long (bijoux, meubles, montres, produits techniques…).
- Vos visiteurs achètent une fois, deux fois… par an.
- Votre site génère peu de trafic ou reste en phase de lancement.
- Votre budget marketing est encore limité.
Un site responsive bien conçu peut très largement suffire — et dans la majorité des cas, investir dans le SEO ou les campagnes Google Ads vous apportera dix fois plus de résultats qu’une application inutile.
Le rôle d’une agence sérieuse n’est pas de vous dire “oui” à tout, mais de vous dire “non” quand il le faut. Chez Novatis, nous refusons régulièrement des projets d’apps… parce qu’on sait qu’il vaut mieux investir dans la bonne direction que dans une application qui ne sera jamais ouverte.
Application mobile vs site responsive : ce que disent vraiment les chiffres
On entend souvent que “le futur du e-commerce est mobile”. C’est vrai. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est que le mobile ne veut pas forcément dire application.
En France, plus de 60 % des ventes e-commerce se font via smartphone — mais selon Médiamétrie et Statista, près de 80 % de ce trafic passe encore par un navigateur web, pas par une app.Pourquoi ? Parce que l’utilisateur moyen ne télécharge pas l’app de chaque boutique qu’il visite une fois. Il ouvre Chrome ou Safari, fait son achat, puis s’en va. Une application ne se justifie que si la fréquence de retour est élevée.
Pire encore : selon Adjust et Criteo, 72 % des applications e-commerce sont supprimées dans les 7 jours suivant leur installation. Et les taux de rétention à 30 jours tournent autour de 10 % dans les secteurs hors abonnement ou fast fashion.
Oui, les applications peuvent convertir davantage… si l’utilisateur y revient. Et ça, ça ne dépend pas de la technologie, mais du type de business.
À l’inverse, un site responsive rapide, bien pensé, avec un tunnel optimisé et une stratégie SEO solide, peut convertir très efficacement sans aucun besoin d’application.
C’est là que la stratégie prend tout son sens. Un site responsive bien conçu est une fondation. Une application mobile peut être un booster. Mais pas l’inverse.
Peut-on convertir un site e-commerce en application mobile ?
Techniquement, oui. Mais la vraie question est : dans quelles conditions est-ce une bonne idée ? Et qu’obtient-on vraiment ?
De nombreuses plateformes e-commerce (comme WordPress, PrestaShop ou Shopify) proposent des modules ou services “clé en main” pour convertir un site en application. Il s’agit généralement de solutions de type WebView, qui encapsulent le site web dans un conteneur mobile. Résultat : l’interface ressemble à une app, mais le fonctionnement est quasi identique à celui d’un navigateur.
➤ C’est rapide à mettre en place. Peu coûteux. Mais aussi très limité.
Ces “fausses applications” ne permettent pas d’exploiter les vraies forces d’une application native : pas de notifications push avancées, pas de personnalisation profonde, pas d’optimisation des performances. Et souvent, une UX frustrante.
Il existe aussi des solutions plus avancées (type PWA ou hybride), mais là encore, elles demandent une vraie réflexion technique. Car une application mal pensée, même bien codée, ne fera que reproduire les défauts du site d’origine… en moins bien.
C’est ici qu’intervient le rôle d’une vraie agence web comme Novatis.
Notre priorité n’est pas de convertir un site en application pour faire joli sur un store, mais de vous dire objectivement si cela a un intérêt, quelles fonctionnalités peuvent être conservées, lesquelles doivent être repensées, et surtout si le jeu en vaut la chandelle.Car dans bien des cas, le budget nécessaire pour “convertir un site” vaudrait mieux être investi dans une vraie refonte UX, une campagne d’acquisition ciblée ou une optimisation mobile-first du site existant.
Combien coûte vraiment une application mobile e-commerce en 2025 ?
Si on vous répond “ça dépend” sans aucun chiffre, c’est que vous n’avez pas affaire à un professionnel. Alors voici une vérité simple : développer une application mobile e-commerce sérieuse coûte de l’argent. Beaucoup plus qu’un site.
Pour une application native complète (iOS + Android), avec design sur mesure, tunnel d’achat fluide, notifications push, gestion de compte, synchronisation catalogue, etc. — comptez entre 15 000 € et 40 000 € selon la complexité.
Une application hybride ou une PWA bien réalisée peut coûter entre 8 000 € et 20 000 €, selon les modules intégrés.
Et les solutions CMS “convertisseurs” (PrestaShop, Shopify, WooCommerce) ? On trouve des modules à 300 €… mais il faut ajouter le design, les bugs, les limites, la non-optimisation. Résultat : vous payez une “app” à 2 000 € qui ne sert à rien.
À cela s’ajoutent :
- les frais de publication sur les stores (Google Play + App Store),
- les mises à jour à chaque changement d’OS,
- la maintenance, la compatibilité, les tests QA, etc.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que faire une vraie application coûte plus cher que faire un bon site. Et que le retour sur investissement ne peut exister que si vous avez un volume, une fréquence et une audience qui le justifient.
Chez Novatis, on ne vous vendra pas une app à 25 000 € si vous n’avez pas la clientèle pour l’exploiter. On vous dira d’abord si ce montant peut être mieux utilisé ailleurs. Et dans de nombreux cas, la réponse est oui.
Android vs iOS : quelle différence pour l’e-commerçant ?
Beaucoup de commerçants veulent “une application mobile” sans vraiment savoir quelle plateforme viser. Mais entre Android et iOS, les différences sont réelles, et les conséquences aussi — en termes de public, de budget, de maintenance et de stratégie.
En France, Android représente environ 75 % du parc mobile, contre 25 % pour iOS. Mais les utilisateurs iOS dépensent en moyenne plus, sont souvent plus fidèles et plus engagés, surtout dans les univers premium (mode, high-tech, luxe).
➤ Traduction business :
- Si vous ciblez un public grand public, large, mobile-first, Android est prioritaire.
- Si vous vendez des produits haut de gamme, B2B ou premium, iOS est stratégiquement incontournable.
Ensuite, il y a la technique :
- Développer pour Android prend plus de temps (fragmentation des appareils).
- Développer pour iOS impose plus de contraintes (store plus exigeant, validation plus longue).
- Développer pour les deux, en natif, double presque le budget.
C’est pour cela qu’un bon projet mobile commence par un arbitrage stratégique, pas par un cahier des charges figé.
Chez Novatis, on vous dira parfois de commencer par iOS uniquement, ou de lancer une PWA pour tester votre concept avant d’investir 30 000 € inutilement. Parce que dans le doute, mieux vaut viser juste — plutôt que large et creux.
Créer une app ou investir dans le SEO / SEA : que choisir ?
Une application mobile fait rêver. Mais un bon positionnement Google ou une campagne Ads bien pensée rapporte.
C’est là qu’il faut être lucide : entre développer une app à 20 000 € et investir ce même budget dans le SEO ou le SEA, le rapport coût / retour est souvent sans appel.➤ Une application, sans audience déjà fidèle, c’est un investissement risqué.
➤ Un bon référencement naturel, c’est un actif long terme.
➤ Une campagne Google Ads, c’est du trafic qualifié immédiat.Ce n’est pas une question de technologie, mais de logique de développement.
Si votre boutique fait 30 ventes par mois, mieux vaut doubler ce volume avec du SEO ou des campagnes stratégiques, plutôt que de dépenser une fortune dans une app que personne ne téléchargera.Le problème ? Certaines agences vous vendront quand même une application. Parce que c’est plus rentable pour elles. Parce qu’elles n’ont pas de pôle SEO. Ou parce qu’elles ne font que suivre une demande client au lieu de la questionner.
Chez Novatis, on ne construit pas une application “parce que vous l’avez demandé”.
On commence par cette question : quelle est la meilleure façon de faire croître vos ventes ?
Et dans 7 cas sur 10, la réponse ne passe pas par une app. Elle passe par une stratégie. Une vraie.
Ce qu’un vrai partenaire digital doit vous dire avant de vous vendre une application mobile
Une application mobile ne doit jamais être un réflexe. Ni un effet de mode. Ni une case à cocher dans un projet e-commerce.
C’est un outil lourd, coûteux, exigeant. Il peut faire exploser vos ventes si vous avez le bon modèle… ou simplement absorber votre budget sans jamais délivrer de résultats.Le rôle d’un partenaire digital sérieux, ce n’est pas de vous “vendre” une application. C’est de vous écouter. D’analyser. De challenger vos hypothèses. De poser les bonnes questions — celles que d’autres préfèrent éviter.
Chez Novatis, on a une règle simple : on ne lance pas une ligne de code tant qu’on n’est pas convaincus que le projet a du sens. Et parfois, la meilleure décision qu’on puisse prendre ensemble, c’est de ne pas développer. Mais de structurer autrement. Plus intelligemment.
Vous voulez savoir si une application mobile est utile pour votre e-commerce ?
Parlons chiffres. Parlons objectifs. Parlons stratégie.
Et si c’est non, on vous le dira. Clairement. Sans vous vendre un rêve hors-sol.
Parce que le digital n’a jamais récompensé ceux qui copient les tendances. Il récompense ceux qui les comprennent.